Work in progress
J'ai quitté la rue de Seine par la passerelle des Arts. La chaleur s'étalait en brumes blanchâtres qui arrondissaient les angles et fondaient, dans un bleuté informe, les maisons et les rues à l'horizon. Le Louvre, en travaux, devait rudement suer sous sa bâche en plast ique, comme les touristes, d'ailleurs, dont les lunettes laissaient discrètement tomber de grosses gouttes de sueur, qui mouillaient leur plan de la Paris.
Aux balustrades étaient accrochés des cadenas. Des dizaines de cadenas. Des vieux et épais, un peu rouillés, et des tout petits, brillants et colorés. Des solitaires et des paires, des serrés qui affichaient deux noms réunis par un coeur et des qui tenaient la distance tout en étant reliés par une cordelette.
C'était joli. J'ai pensé au film de Lucia Puenzo, El nino Pez.