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Le blog de Vita/Orlando
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21 juillet 2010

Pour que cessent les violences policières à l'égard des prostituéEs

Depuis 2003, le collectif Droits et prostitution ne cesse de répeter que le délit de racolage ouvre la porte à toutes les interprétations et tous les débordements de la part des forces de l'ordre, ne lutte en rien contre le proxénétisme et accroit la précarité et la stigmatisation des travailleurs du sexe. De plus, cette répression éloigne les prostituéEs des structures de prévention et les rend ainsi plus fragiles en ce qui concerne le VIH-sida et les autres Infections Sexuellement Transmissibles. Ces pressions sur les prostituées n’ont connu aucune trêve, mais plutôt un accroissement. Encore récemment ont été recensés à Paris et dans les villes de Lyon, Marseille et Toulouse les agissements suivants :

  • Les représentants des forces de l’ordre n’appliquent pas le délit de racolage tel qu’il a été défini dès 2005 par la Cour de cassation, juridiction suprême de l’ordre judiciaire,

  • une femme arrêtée pour racolage a été frappée dans un commissariat simplement parce qu'elle demandait l'application de ses droits : passer un appel, voir un médecin ou un avocat,

  • des femmes sont arrêtées lors de leur arrivée sur leur lieu de travail, ou dans le quartier dans lequel elles exercent alors même qu'elles ne racolent pas, et alors qu’elles se livrent à des activités personnelles : faire les courses, se rendre à une association, aller chez une amie,

  • des personnes ont été placées en garde à vue, alors même qu'elles ont accepté d'être auditionnées de suite, et leur garde à vue ne leur a pas été pas justifiée,

  • des représentants des forces de l’ordre confisquent les préservatifs qui sont, dans certains cas, utilisés comme preuve du délit de racolage passif,

  • des représentants des forces de l’ordre insultent les travailleurs du sexe sur leur lieu de travail,

  • des officiers refusent d'enregistrer des plaintes pour violences et même pour viol,

  • certains officiers refusent d'intervenir quand ils sont appelés par des prostituées qui se sont faites agressées ou violées


Tous ces actes sont considérés par le collectif Droits et prostitution comme constitutifs de violences policières à l'encontre des prostituées. Ces agissements mettent en danger leur santé et leur sécurité. Ils sapent le travail de prévention effectué par les associations de santé communautaire. Le préservatif, seul outil efficace de lutte contre le sida devient gênant pour les prostituées lorsqu’elles se font arrêtées. Enfin, ces agissements portent atteinte aux droits les plus élémentaires dus à toute personne se trouvant sur le sol français.


En cette année de lutte contre les violences faites aux femmes, le collectif Droits et prostitution demande instamment aux pouvoirs publics :


  • que le délit de racolage soit abrogé

  • que les droits des personnes soient respectés tant lors de l’arrestation que lors de la privation de liberté

  • que cessent toutes formes de violences faites aux prostituées.

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