I have a dream
New-York est comme une chambre d'adolescent : on y a mis tout ce qu'on aime. Le déjà-là et ce à quoi on aspire. En condensé. En substance aussi.
Les maisons victoriennes aux escaliers extérieurs qui invitent à s'asseoir pour bavarder et aux portes vernies qui attendent les couronnes à Noël. Les ruines industrielles d'un XIXe siècle qui sent la poussière, la misère et les dollars. Les gratte-ciel en briques rouges et terracotta qui ombragent Central Park et me donnent envie de Chicago après l'incendie. Les chanteurs de rue et l'enfance citadine et libre de Harlem. Les ombrelles sur les barques, les écureuil à la cîme des arbres et la neige au milieu de la ville. Les paillettes du Music-Hall et les files de taxis qui répandent, en hiver, la vapeur de leurs pots d'échappement sur les trottoirs du Philharmonic.
En passant devant le New York City Ballet je me suis dit que j'aimerais bien qu'il devienne mon théâtre de la ville...